Assistons à un rappel de l'équitation simpliste moyennageuse, charges et joutes se succèdent, comme au temps d'Henri II qui laissera sa vie en lices face à Montgomery. Le Pape s'en mêle ce qui fait crier à Monsieur Roquefort de La Hire: « Non, non, non! ». Assez de ces charges inutiles et désastreuses telles que Crécy et Azincourt ! Cet écuyer mandaté par le Roy va instruire le peuple assemblé.
Voici le temps de la légèreté à cheval, de la découverte de la pensée animale : son maître, monsieur Antoine de Pluvinel est revenu de Naples où il a suivi l'enseignement de Jean-Baptiste Pignatelli. Par la douceur, amenons le destrier sensible à la compréhension : « Belle Dame, permettez que je monftre et desmonftre ! »
S'en suit le travail des écuyers, sous le regard, et parfois la main et la badine de cet écuyer plus prétentieux que son maître : travail au pilier unique puis aux doubles piliers ; longues rênes, et piaffer en main sur un plancher afin d'offrir la cadence à un ballet de cour imaginaire ; cabriole et autre saut de mouton ; pirouette et travail sans les rênes suivant l'exemple de
Monsieur de La Broue, écuyer à Versailles !
Tout cela donne soif : passons à table et buvons à nos chevaux et à nos femmes !
Survient un écuyer éconduit qui, revanchard, saute la table avec son destrier... Duel à la rapière, émotions fortes jusqu'à ce que la Dame s'en mêle et leurs secoue les oreilles : Louis XIII n’a-t-il pas interdit les duels !?
Tout ce beau monde se réconcilie autour d'une fête équestre digne du carrousel de Monsieur de Pluvinel : voltige, passage du feu, dressage appliqué à l'art de la guerre.Tout ceci est bien beau… « Madame, rentrons à Versailles, l'odeur de la province m'incommode et le parfum de la cour me manque ! »